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SOLILOQUES ET LOGOMACHIE
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1 mars 2007

BANC DE SARDINES

Que vaut la sardine dans le banc? J'ai l'idée qu'elle n'est rien de ce qu'elle prétend être, ou plus exactement de ce qu'on lui prête pour être.

Elément anonyme et indifférencié du banc, elle est le banc aussi bien dans sa part matérielle qu'immatérielle, ne pouvant exister hors du banc qui seul la justifie.

Quelle part de mouvance individuelle pour la sardine dans le banc? Aucune.

Quelle part de prise de décision, d'initiative, de ligne de force, d'exemplarité? Rien ne permet d'y répondre.

Déterminisme de l'Etre.

Mais que dire du banc?

A-t-il véritablement une matérialité? Peut-on dire de lui, par exemple et par hypothèse, qu'il est une structure polynucléaire quand il n'existe aucun contact formel, matériel entre chaque élément qui le compose?

Non. Le banc est une structure immatérielle, une construction algébrique dite grand A ou petit b selon qu'un prédateur N ou n2 viendra la modifier. Encore observera t-on que la modification de la structure ne sera qu'un épiphénomène intemporel, la structure retrouvant sa fonction dès sa reconstruction à l'identique de ce qu'elle était .

Mais quid de la fonction?

La fonction du banc est une stratégie de défense contre la prédation. Faire masse, paraitre plus grand, plus fort, donner l'illusion d'une compacité imperméable. Toute l'apparence mais aucune réalité, aucune objectivité. Le prédateur le sait, comme il sait que cette apparence d'énormité est un gage de festin. Le spectre a sa fin en lui. Le banc est un monumental paradoxe.

EXERCICE: La réthorique est-elle un moyen de la raison? Vous avez dit paradoxe? Développez.

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